Passé Montgenèvre et le festival de descente VTT, j'attaque une longue montée jusqu'au col des Acles, en longeant le pic du Chaberton.
En marchant le long de la frontière, je croise une multitude de forts en ruines. Tout une série de noms fantômes qui s'intercalent entre les bornes-frontières. Parfois sur les murs on peut lire "no borders, no nation" ou "all in peace".
De temps en temps au détour d'un caillou, je trouve des restes de fils barbelés ou des boîtes de cartouches vides.
Les militaires sont comme les écureuils. Ils font des réserves pour les jours de disette et ils oublient.
Heureusement rien de pousse de leurs réserves, tout disparaît.
Passé le col des acles, je trouve un sympathique coin de bivouac près d'une rivière. Je m'en ferai déloger au petit matin par un écureuil ... très territorial !
Direction la vallée étroite par la variante italienne. Les falaises qui amènent au blockhaus sont fantastiques.
La descente sera longue vers le refuge des tri alpini. Il fait chaud, et pendant plus de deux heures je vais manquer d'eau. Heureusement je trouverai une fontaine d'âne sur la route!
Pour arriver au refuge, il faudra que j'encourage mes pieds ! Mais l'endroit en vaut la peine.
Le jour suivant me verra rejoindre Valfrejus par le massif du Mont Thabor. La vallée est large, gigantesque et au col, une belle Croix m'annonce l'entrée dans les hautes Alpes !
Mont Blanc, j'arrive!
À moi la Vanoise !!
